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vendredi 2 mars 2012

Microsoft Flight






Officiellement destiné à un public de débutants, le simulateur de vols online Microsoft Flight est enfin disponible gratuitement sur PC. Pas sûr cependant que ce baptême de l'air limité et son cortège de DLC hors de prix parviennent à fidéliser la catégorie de joueurs ciblée comme nous allons le voir sans tarder.


Avant d'entrer dans le vif du sujet, qu'une chose soit bien claire : Microsoft Flight, dans sa version actuelle, ne s'adresse absolument pas aux vétérans de la série Flight Simulator ou aux passionnés capables d'économiser deux mois de salaire pour reproduire le cockpit d'un Boeing 747 dans leur salon. Microsoft Flight se présente, du propre aveu de ses développeurs comme une initiation à la simulation aérienne. De fait, même si l'expérience proposée reste assez réaliste, d'énormes sacrifices ont été faits pour favoriser l'accès aux néophytes. Toutes les commandes ont été simplifiées, le pilotage est extrêmement permissif et les options disponibles se limitent à l'essentiel. Spécialistes du genre, vous êtes prévenus ; Microsoft Flight n'est pas pour vous !


On peut survoler l'île d'Hawaii en toute liberté.
Totalement gratuit, Microsoft Flight n'a rien à voir non plus avec un jeu complet en termes de contenu. En fait, le soft ne nous permet de survoler que la seule île d'Hawaï à bord de deux avions : le Stearman PT-17 et L'icon A5. Au moment où nous écrivons ce test, une poignée de DLC est disponible pour varier les plaisirs mais les tarifs sont tellement prohibitifs qu'on y réfléchira à deux fois avant de mettre la main au porte-monnaie. Quelques îles supplémentaires à survoler avec un Vans RV-6A (1600 points Microsoft), un Maule M-7-260C (1200 points Microsoft) et un P-51 Mustang sans vue intérieure (640 points Microsoft), il n'y a pas de quoi sauter au plafond. On imagine sans peine qu'une véritable avalanche d'add-on supplémentaires arrivera bientôt mais pour le moment, on n'a décidément pas grand-chose à se mettre sous la dent.


La vue intérieure est parfaite pour les pilotes chevronnés.
Il n'empêche que pour se familiariser avec le pilotage d'un avion, la poignée de tutoriels dont on dispose avec le téléchargement de base remplit correctement son rôle. Assisté par une monitrice enthousiaste, le joueur ne mettra pas plus d'une petite heure pour maîtriser les différentes étapes d'un vol. Contrairement aux Flight Simulator qui nous obligent à assimiler des tonnes d'éléments, la plupart des tâches sont automatisées. Il suffit par exemple d'appuyer sur une simple touche pour passer toutes les checklists et s'épargner les vérifications fastidieuses auxquelles doit s'astreindre tout pilote digne de ce nom avant de décoller. Ici, on allume le moteur, on met les gaz à fond et hop, nous voilà déjà dans le ciel. Au clavier, à la souris ou au joystick, nos avions se manient aussi facilement que des voitures et malgré les conditions météo parfois ingrates, il faut vraiment se montrer maladroit pour finir au tapis. Dans le même ordre d'idées, on peut largement se permettre d'atterrir comme un sac de patates sans subir le moindre dommage. Heureusement, il est possible de désactiver toutes les aides au pilotage pour vivre une expérience bien plus proche de la réalité. Et bien que la complexité des mécanismes de jeu ne soit pas toujours comparable avec des simulations de vols pures et dures, la plupart des amateurs du genre devraient s'en satisfaire.


La zone de jeu est extrêmement limitée pour le moment.
Si les joueurs occasionnels se contenteront de la vue extérieure pour piloter leur zinc en toute simplicité, les joueurs plus exigeants passeront rapidement en vue cockpit. Ils auront alors tous les instruments sous les yeux et ils pourront modifier la plupart des paramètres de vol à volonté. Le champ de vision s'en trouve certes altéré (en particulier dans l'antique Stearman PT-17) mais comme on peut regarder autour de nous en maintenant la molette de la souris appuyée, cela ne pose pas de problème majeur. De toute façon, quand on vole de nuit, on ne voit absolument rien. Quelle que soit la caméra choisie, diverses informations apparaissent en permanence sur l'écran comme la vitesse, l'altitude ou le cap. Une croix fixe nous permet également de visualiser plus facilement nos manœuvres. Destinés aux néophytes, tous ces éléments peuvent être désactivés quand bon nous semble dans un menu afin de vivre une expérience plus proche de la réalité.


L'icon A5 est l'avion idéal pour apprendre à piloter.
Outre son mode libre actuellement limité à la seule région d'Hawaï, Flight Simulator comprend pas mal de missions allant de la livraison de cargaisons, au transport de passagers en passant par de la voltige ou des sauvetages. On les choisit à partir de la carte générale et on peut les refaire à volonté. La bonne nouvelle, c'est qu'il est possible de franchir directement certaines étapes ennuyeuses de ces missions en appuyant sur une touche. On s'évite ainsi d'aller garer notre avion après un atterrissage ou de survoler bêtement la mer pendant 10 minutes. Pour le reste, ce n'est pas bien sorcier. On fait attention à ne pas abîmer nos chargements en évitant de virer brutalement, on survole des sites précis pour prendre de belles photos ou on longe une côte afin de retrouver un kayakiste porté disparu. Certaines missions plus techniques nous demandent aussi d'atterrir à tel endroit avec tel avion ou de passer à travers des cerceaux disposés dans le ciel. Rien de bien original mais ça nous permet de gagner des trophées et des points d'expérience pour faire monter notre niveau et accéder à de nouveaux défis.


Mais oui, cet antique coucou vole encore !
Nous terminerons ce tour d'horizon de Microsoft Flight en précisant qu'à l'instar de ses prédécesseurs, le soft est assez gourmand en ressources. Il faut dire que les paysages comme les effets météo sont tout à fait satisfaisants pour un jeu gratuit. L'intérieur des avions est très détaillé, leurs carlingues sont soignées et les ombres portées en temps réel sont impressionnantes. Seul ou en ligne (jusqu'à 16 participants), les vols sont fluides et la sensation de vitesse est bonne. L'environnement sonore est tout aussi satisfaisant avec des bruits de moteurs crédibles, des doublages français de qualité et des thèmes musicaux sympathiques. Au final, le principal handicap de cet épisode téléchargeable grand public reste surtout le manque de contenu souligné précédemment. Une île, deux avions et une poignée de missions, ce n'est pas suffisant pour retenir l'attention bien longtemps. Et au prix où sont vendus les DLC actuellement, il n'est pas dit que beaucoup de joueurs souhaitent prolonger l'aventure.



LES NOTES
Graphismes
15/20
La carlingue et le cockpit des avions sont bien modélisés, les paysages sont agréables à survoler et les effets météo sont honnêtes. Quand on s'approche trop du sol, les choses se gâtent un peu mais la qualité graphique générale est bonne sur un PC performant.

Jouabilité
14/20
Facile à prendre en main, Microsoft Flight conviendra à tous les débutants souhaitant acquérir quelques notions de pilotage. Les joueurs plus expérimentés peuvent désactiver les nombreuses aides disponibles mais l'expérience reste loin d'un Flight Simulator en termes de complexité. Très classiques, les missions nous permettent de varier un peu les plaisirs entre deux vols libres.
Durée de vie
8/20L'aire de jeu se limite à la seule île d'Hawaï et les deux avions offerts avec le téléchargement gratuit sont de véritables bicyclettes volantes. Les DLC proposés au lancement du soft ne sont pas très alléchants et ils coûtent surtout beaucoup trop cher.

Bande son
15/20
Le bruit des moteurs est réaliste et les doublages en français sont corrects. Les thèmes musicaux plutôt réussis collent bien avec l'atmosphère du jeu.


Note Générale
12/20
Bien réalisé et facile à prendre en main, Microsoft Flight permettra aux néophytes de découvrir les bases du pilotage en douceur. Néanmoins, à l'heure où nous écrivons ce test, son manque flagrant de contenu et le tarif trop élevé de ses DLC risquent de décourager plus d'un aviateur en herbe. De leur côté, les vétérans de Flight Simulator et les stakhanovistes des simulations réalistes peuvent passer leur chemin sans l'ombre d'une hésitation.

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