Sami Barket : Sliced Trip

La petite équipe française de SwAggY Entertainment a décidé de mettre nos réflexes à l'épreuve avec Sami Barket : Sliced Trip. Reprenant le principe du légendaire Qix, ce titre ne se prend pas au sérieux et nous glisse dans la peau d'un infâme berger résolu à tondre une bonne fois pour toutes une bande de moutons récalcitrants.

Quelque part dans les vastes plaines d'Alabama, un mouton paria nommé Sami Barket et devenu maharadjah profitait sans vergogne d'une vie de pacha. Jusqu'au jour où vint l'heure de la tonte et où notre mouton dut enfourcher son scooter de luxe pour tenter de sauver sa laine de qualité AAA. La seule apparition de Sami à l'écran suffit à donner le ton du jeu. Le soft possède un style graphique bien à lui et des personnages au look hautement improbable auxquels on s'attache facilement. Seulement voilà, le méchant c'est nous !

Ne jamais séparer les moutons, ne jamais les toucher, et ne jamais leur donner à manger après minuit...

Notre mission, aussi ingrate soit-elle, consiste à capturer l'animal pour le tondre, ce qui implique la mise en place d'un stratagème aussi subtil qu'irréaliste. L'idée est pourtant simple. Puisque la bestiole court plus vite que vous et que son endurance est inépuisable, vous allez devoir réduire la taille de son enclos dans le but de l'enfermer dans un espace suffisamment réduit pour pouvoir l'attraper. Dans le jeu, cela signifie qu'il faut tracer des lignes de part et d'autre de la zone pour la rendre de plus en plus petite. Evidemment, tout serait bien trop simple sans un handicap de taille : il ne faut en aucun cas toucher le mouton ! Imaginez ce que cela peut donner dans la pratique, et vous admettrez que le concept rappelle fortement celui de Qix, repris de nombreuses fois par la suite et plus récemment dans iSlash sur iOS. Le plus de Sami Barket, c'est son univers attachant ponctué d'animations délirantes et servi par une ambiance sonore décontractée. Qui plus est, en dehors de quelques crashes de l'appli et de légers couacs dans la reconnaissance tactile, le soft s'avère tout à fait plaisant à jouer. Le gameplay se révèle aussi intuitif qu'addictif et fait preuve d'une réelle précision.

Certains enclos ont des formes assez inhabituelles.

Après quelques niveaux de mise en route, deux éléments majeurs viennent relancer la donne. Il y a d'abord l'entrée en scène de nouveaux moutons qui n'ont rien d'innocents agneaux et qui vont vous obliger à garder un œil vigilant sur la totalité de l'écran. Même s'ils ne diffèrent que par leur apparence, leur charisme indéniable nous oblige à vous les présenter. Cindy Looper, l'ex-mannequin du troupeau, pilote une trottinette rose spéciale poids lourds. Les triplés Sasha, Sushi et Sosho, sont le fruit de ses amours interdits et conduisent chacun leur tricycle. Le doyen des Barket, Big Eddy, se déplace plus vite que son ombre grâce à son déambulateur. C'est au Mexique que les attendent Miguel Sanchez, le moustachu à roulettes, et Horny Kentucky, un ancien super-héros en fauteuil roulant. Lorsque ces huit moutons sont réunis, les choses se corsent sérieusement, même si on peut regretter qu'il n'y ait pas de différence de comportement entre eux. Sans compter que la forme des enclos est parfois bien biscornue et que la présence de murs insécables rend la « découpe » d'autant plus compliquée. Et pour ne rien arranger, il n'est pas question de séparer les moutons en traçant une ligne entre eux, ce qui réduit forcément la marge de manœuvre.

Le jeu ne manque pas d'humour.

L'autre élément qui se renouvelle tout au long du jeu, c'est la nature des power-up. En réduisant la taille de l'enclos d'au moins 20% en un coup, on peut déclencher l'apparition d'un bonus parmi trois. Il y a le Slow qui ralentit les déplacements des moutons, le Stop qui les arrête et le Shrink qui les miniaturise un court instant. Des sortes de jokers qui peuvent nous sortir d'un bien mauvais pas sur l'ensemble des 64 niveaux que compte le soft. La première moitié se déroule aux USA, la seconde au Mexique, et les niveaux à venir devraient se situer au Pérou. Malgré tout, le titre se révèle bien court et se boucle d'autant plus rapidement que les tableaux ne sont pas difficiles. Notez par ailleurs que le jeu est identique sur iPhone (1,59 euro) et sur iPad (2,39 euros), bien que le prix soit plus élevé sur la tablette. Mais il faut reconnaître que le confort de jeu est un poil meilleur sur iPad où la marge de manœuvre est plus grande. Sachez enfin qu'une version d'essai gratuite est également disponible pour les plus hésitants d'entre vous.

LES NOTES

Graphismes

11/20

Le design improbable des moutons sauve le soft d'une austérité qui aurait pu lui coûter cher sur le plan de la réalisation.

Jouabilité

15/20

Difficile de faire plus intuitif. On découpe les enclos en traçant des lignes sur l'écran, et la reconnaissance est suffisamment précise pour que tout se passe sans accrocs même dans les espaces les plus restreints.

Durée de vie

10/20

Le jeu ne comporte que deux mondes, constitués chacun de 32 niveaux, mais d'autres sont à venir. Même si le prix est faible, on boucle le soft un peu trop rapidement, mais il reste toujours le challenge des high-scores.

Bande son

12/20

La musique des menus est sympa mais, en cours de jeu, se sont surtout les bruitages d'ambiance qui font l'efficacité de la bande-son, même si le tout reste minimaliste et très peu varié.

Scénario

Des moutons aux tronches pas possibles qui courent dans tous les sens pour éviter d'être tondus. Voilà un scénario pour le moins surprenant !

Note Générale

13/20

Sami Barket : Sliced Trip reprend, à sa façon, le concept de Qix et des multiples « slash games » que l'on peut déjà trouver sur les plates-formes iOS. Difficile pourtant de résister à cette chasse aux moutons aussi absurde qu'addictive, et on espère que les développeurs auront bientôt d'autres niveaux à nous proposer pour rallonger un peu la durée de vie.La note de la rédaction est une appréciation de la qualité générale du jeu, mais n'est pas une moyenne arithmétique des différents critères.

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